Dans un contexte climatique aussi incertain, la préoccupation environnementale touche tout le monde. Dans les établissements scolaires, des élèves sont chargés de sensibiliser leurs camarades à l’écologie. Mardi 12 décembre, le collège Saint-Dominique a ouvert ses portes afin que ces « éco-délégués » puissent s’exprimer.
EDUCATION. Au collège, les jeunes se préoccupent de l’avenir de la planète.
Vichy, le 12 décembre 2023. Photo : Anissa Lipinski.
Leïla, 12 ans, (cinquième) : « Je ne pense pas qu’on doive retourner à l’âge préhistorique. »
La cause environnementale ce n’est pas ce qui me préoccupe le plus mais j’y pense parfois quand je vois un déchet par terre ou quand j’en fais tomber un. Si cela arrive je le ramasse et je le jette à la poubelle. Pour moi, notre planète dans cinquante sera très sale avec des déchets partout. Aussi je pense que les écrans auront beaucoup d’impact dans nos vies. J’aimerais qu’on vive sans polluer, en évitant la production de plastique par exemple. Je ne pense pas qu’on doive retourner à l’âge préhistorique mais peut-être à celui de Louis XIV, sans les règles et les codes de l’époque. Notre rôle en tant qu’éco-délégué me paraît important car si tout le monde y met du sien, comme nous, les choses avanceront plus vite.
Bintou, 12 ans (cinquième) : « La planète, dans cinquante ans je la vois très électronisée.»
J’aimerais qu’on arrête de gaspiller de la nourriture car il y en a d’autres qui en auraient besoin et qui n’en ont pas. Aussi, je pense qu’il faudrait qu’on arrête de jeter le plastique dans la nature car ça la salit. La planète dans cinquante ans je la vois très électronisée. Une planète très électrique avec beaucoup de jeux vidéo qui nous déconcentrent. On peut la sauver en économisant l’électricité et en arrêtant le gaspillage. Moi, par exemple, j’essaie d’éteindre les lumières quand elles sont allumées. Je fais aussi attention à l’eau et au tri des poubelles.
Tom, 12 ans (cinquième) : « Je suis aussi responsable des poubelles et du compost chez moi ! »
Je suis éco-délégué mais je fais aussi partie de la green team compost depuis l’année dernière. Cela consiste en la gestion du compost dans notre collège. Il y a plusieurs équipes dans la green team : celle de la propreté qui s’assure de nettoyer une partie de l’établissement et celle de la végétalisation qui se sert de l’engrais que crée le compost pour s’occuper des plantes du collège. Je suis aussi responsable des poubelles et du compost chez moi ! J’essaie aussi de prendre plus de douches froides pour éviter de gaspiller trop d’eau chaude. A mon avis c’est important de sensibiliser les personnes à travers la radio, la télévision ou même les réseaux sociaux comme Tik Tok qui sont beaucoup utilisés par les jeunes.
EDUCATION. À Saint-Dominique, ce sont les élèves qui s’occupent du compost. Vichy, le 12 décembre 2023. Photo : Anissa Lipinski.
Renan, 15 ans (troisième) : « Pour moi, je pense que rien ne va bouger d’ici cinquante ans. »
Au sein de ma famille, on aime bien l’écologie. Par exemple, on recycle l’eau de la douche et l’eau de la pluie pour arroser les plantes de notre jardin. On a aussi un composteur dont je m’occupe lorsque je fais les tâches ménagères. Pour moi, je pense que rien ne va bouger d’ici cinquante ans. La production continuera parce que, en tout cas pour le moment, on ne sait pas s’en passer. On a beaucoup d’interventions au sein de notre collège en rapport avec la cause écologique, qu’elles soient théoriques ou pratiques. L’année dernière il y a eu un ramassage de déchets fait par les élèves dans la cour et dans les salles de classe.
Paul, 13 ans (cinquième) : « Peut-être qu’on pourrait faire des métros qui passent dans toutes les villes. »
Si on ne fait rien, c’est fini. Notre activité abîme la nature et impacte les animaux et les insectes. Quand je faisais des promenades avec ma maman autour d’un étang, on voyait souvent des gens le nettoyer et ramasser les déchets qui s’y trouvaient. Un jour, ils ont arrêté alors on a continué à le faire.
Beaucoup de choses vont changer dans cinquante ans et ça a déjà commencé. En Chine par exemple, l’air est irrespirable. Peut-être qu’on sera obligé de porter des masques. Au niveau de l’automobile, la voiture électrique est une très mauvaise idée puisqu’on ne peut pas recycler les batteries. C’est compliqué d’arrêter la production de voitures car on ne peut pas se passer des déplacements. Peut-être qu’on pourrait faire des métros qui passent dans toutes les villes et plus se servir des trains. Je pense qu’il faut arrêter d’utiliser l’argent pour tout et n’importe quoi et aider les gens à ne plus vivre dans les déchets et aussi plus végétaliser les établissements car les plantes créent naturellement de l’oxygène. Je m’étais déjà présenté l’année dernière comme éco-délégué mais je n’ai pas pu assister aux élections. Cette année, j’ai été élu avec la motivation de mettre en place les nombreux projets qui avaient été abordés mais qui n’ont jamais pris forme. Il faut vraiment essayer de sensibiliser un maximum de gens pour sauver notre planète.
Anissa Lipinski
Categories: Demain Vichy - 2023
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